Crise de logement : on propose aux travailleurs d'habiter chez chez leurs patrons

400.000 recrutements au minimum sont abandonnés tous les ans du fait de la crise de logement dont les travailleurs ne peuvent pas s’en passer. Certaines sociétés apportent une solution plutôt originale pour remédier à cette situation, celle de proposer aux travailleurs d’habiter chez leurs employeurs.

Comme il n’est pas facile de recruter une personne qui a un problème d’habitation, certains patrons comme Bertrand Bailly a pris l’initiative de proposer une solution d’hébergement à leurs employés. Directeur de la société de conseil Davidson, Bertrand Bailly vient d’investir une grosse somme d’argent (pas moins d’un million d’euros) pour rénover une ancienne maison dans les Hauts-de-Seine, à Clamart. Le projet de l’entrepreneur est de transformer ce logement en un campus pour ses employés avec des espaces répartis et des demeures équipés de meubles.

Crise de logement : on propose aux travailleurs d’habiter chez leurs patrons

Dès son achèvement (prévu pour le mois d’octobre prochain), neuf de ses travailleurs seront locataires, à des tarifs particulièrement privilégiés. En fait, le prix de location d’un logement dans ce futur campus sera 25% inférieur à ceux pratiqués sur le marché. «Dans une profession où le turnover est délirant – 30% chaque année -, nous estimons qu’il est important de se focaliser sur le bien-être des salariés et de leur rendre service, via des dispositifs et un management de bon sens», a expliqué le chef d’entreprise à l’AFP. La société Axon Câble de la Marne a également agencé un immeuble d’une trentaine de chambres près de son entreprise pour venir en aide à ses employés.

À souligner que nombreux sont les impacts de la crise du logement sur la productivité d’une entreprise. Si on ne cite que les retards répétitifs des travailleurs. Après une analyse faite par le centre de recherche CREDOC il y a 2 ans, 40% des enseignes sont directement touchées par les problèmes attachés aux logements de leurs salariés. Et 35 % d’entre eux souhaitent